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Tout dépend de quelle unité on parle.
Les Calédoniens veulent que le camp loyaliste soit uni pour défendre leur aspiration à rester Français.
Mais il ne veulent certainement pas d’un retour à la dictature d’un parti unique à droite.
L’unité des loyalistes pour gérer efficacement 2014 et rassurer les calédoniens ne passe pas par la soumission dessensibilités loyalistes aux caprices imprévisibles d’un homme qui a démontré son instabilité depuis plusieurs années, entre la purge de l’indépendance et l’accès à la souveraineté prôné à Boulouparis en octobre 2009.
Les négociations avec l’UC sur un projet d’indépendance-association et la proposition de lever le drapeau du FLNKS ont été prises sans concertation au sein du RUMP.
Puisque Gael Yanno lui-même a été tenu à l’écart de ces discussions à l’époque.
En 1998 Jacques Lafleur n’a pas suffisamment consulté avant d’approuver les termes de l’ADN avec les conséquences désastreuses que l’on a vu ensuite.
S’il l’avait fait nous n’en serions pas là.
Certains pièges de l'ADN auraient pu être évités.
Au lieu de cela nous avons engagé la Calédonie dans une mécanique pro-indépendantiste en prétendant le contraire à l'époque.
Les promesses n'auront engagé que les idiots qui les auront reçues.
Pourquoi en serait-il autrement aujourd'hui ?
L’unité des loyalistes pour 2014 ne doit pas reproduire les mêmes erreurs sous peine de nous conduire à un accord de dupes qui nous mènera à l’indépendance.
Elle passe par la création d’un groupe de contact loyaliste pour préparer les négociations sur l’avenir statutaire et parler d’une seule voix face à l’Etat socialiste et face aux indépendantistes.
Cela suppose de mettre sur un pied d’égalité les représentants des différentes sensibilités loyalistes.
Cela suppose aussi un effort d'humilité car ceux qui prétendent aujourd'hui nous demander un chèque en blanc sont les mêmes que ceux qui ont signé les ADN en expliquant aux Calédoniens qu'ils auraient la maitrise de son déroulement.
L'Histoire a démontré leur incompétence politique avec le gel du corps électoral et la marche infernale des "transferts de compétence".
Humilité. Reconnaissance de ses propres erreurs. Volonté d'accepter le débat contradictoire entre les différentes tendances loyalistes.
Le Rump et son président en particulier sont-ils capables d'une telle hauteur de vues dans l’intérêt général ?
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Philippe Blaise